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Conseils aux paramédics – de la part des paramédics

Conseils aux paramédics – de la part des paramédics

English version follows the french.

(23-08-2024)

J’ai posé les questions suivantes à des paramédics :

Si tu pouvais te donner un seul conseil quand tu commençais ta carrière de paramédic, quel serait-il? Quelle est la chose la plus importante qu’on ne t’a pas enseignée dans le programme de soins préhospitaliers d’urgence?

Leurs réponses offrent un aperçu profond d’une profession qui lutte pour survivre face à des changements sociodémographiques, une demande accrue pour les soins préhospitaliers d’urgence, et des conditions de travail souvent toxiques.

J’ai regroupé leurs réponses par thème.

Santé mentale et physique

Prends soin de toi en premier :

  • Ta santé physique et mentale passe en premier. Avoir un plan B est une solution à considérer.
  • Prends bien soin de ta santé physique et mentale et cherche toute l’aide nécessaire sans honte ni gêne.
  • Il n’y a pas de place pour l’orgueil dans l’ambulance; quand ça ne va pas bien, prends une pause. C’est mieux que de finir ta carrière là, que ce soit physique ou mental—va chercher de l’aide.
  • Rappelle-toi que tu es humain; c’est correct de ne pas te sentir bien après un appel et de demander de l’aide si nécessaire.
  • Fais confiance à ta petite voix intérieure... ton instinct a souvent raison.
  • Apprends à vivre avec nos fantômes, les chocs post-traumatiques, parce qu’on voit des choses en une journée que la personne moyenne ne verra jamais dans toute une vie.
  • Tu es la personne la plus importante. Travaille sur ton lâcher-prise parce que le système peut te brûler autant, sinon plus, que les appels.
  • Éloigne-toi des problèmes et trouve un partenaire avec qui tu es content de rentrer travailler.
  • Pour que ton cerveau et ton corps fonctionnent bien, tu dois prendre le temps de dormir, de te nourrir et de t’amuser. La vie, c’est plus que la job.
  • Prends soin de toi. Personne n’est à l’abri de l’épuisement, et souvent ce n’est pas forcément pour ce que tu pensais qui te mettrait à genoux. Parfois, ça s’accumule.
  • N’attends pas pour demander de l’aide. Les vrais irritants de la job sont en dehors du travail. Trouve des moyens de rester calme.

Intégrité professionnelle et respect

« N’oublie jamais que ton patient a besoin de toi et que ces besoins peuvent changer rapidement, alors sois prêt à faire de ton mieux et ne baisse jamais ta garde. Les symptômes que ton patient exprime sont réels pour lui et nécessitent toute ton attention jusqu’à preuve du contraire, même si tu n’es pas d’accord. »

Respect et empathie :

  • Traite toujours ton patient comme tu voudrais être traité, avec RESPECT.
  • Aie de la compassion pour chacun de tes patients.
  • Traite les personnes défavorisées et les personnes âgées comme un membre bien-aimé de ta famille; donne des soins bienveillants comme tu aimerais en recevoir.
  • Tiens la main de ton patient; ça envoie un message fort de dire « Je me soucie de toi ».
  • Il faut de la patience avec nos patients, certains vont tester nos limites, mais avoir de la patience pour eux est essentiel.

Professionnalisme :

  • On ne t’enseigne pas l’intégrité professionnelle. Comment te comporter et te présenter en public.
  • Pour être reconnu comme professionnel, il faut agir comme un professionnel.
  • La perception publique de notre travail est excellente, et il faut voir cela comme un privilège qu’il faut maintenir. Ça peut se perdre facilement.
  • Sois empathique. C’est la seule façon de faire ce travail.
  • Apprends à te distancier des leaders négatifs; ils sont souvent aussi bruyants qu’inutiles.
  • Sois gentil.
  • La patience n’est pas enseignée; personne ne m’a dit de prendre mon temps avec mes patients, de converser avec eux et d’avoir de la patience avec eux.
  • Nous sommes humains et nous pouvons toujours nous tromper. Accepte tes erreurs et apprends-en, cela ne fera que te rendre meilleur dans ton travail.

« La patience. Il faut de la patience. De la patience avec les partenaires qu’on n’apprécie pas beaucoup, car avant d’en avoir un stable, on en a 800 différents. De la patience avec nos appels, peu importe l’heure, peu importe si on dort (7/14) ou qu’on mange, peu importe la nature de l’appel (urgent ou non). De la patience avec nos patients, certains vont tester nos limites, mais avoir de la patience pour eux est essentiel. De la patience pour nos appels, avant de faire une urgence, on va peut-être en faire 40 non-urgents. De la patience pour nos chefs, ils font de leur mieux avec ce qu’ils ont, eux aussi sont à bout de souffle avec tous les paramédics qui n’ont pas de patience. Bref, la patience n’est pas enseignée; personne ne m’a dit de prendre mon temps avec mes patients, de leur faire la conversation et d’avoir de la patience avec eux. »

Carrière et développement professionnel

Planifie pour l’avenir :

  • Planifie d’avoir une profession avec un bon fonds de pension : ex. Regop.
  • Puisque tu fais ça à temps partiel, profite-en pour continuer tes études dans un autre domaine, car il va falloir changer éventuellement.
  • Garde-toi un plan B juste au cas...
  • Lis la littérature gouvernementale sur le système de santé, les rapports des commissions d’enquête pour voir l’état des lieux du système.
  • Implique-toi dans ce qui t’intéresse : syndicat, employeur, projets, peu importe. Beaucoup parlent, peu agissent. Bâtis ton bonheur et n’attends pas que quelqu’un d’autre le fasse pour toi. Priorise ta santé mentale/physique en dehors du travail.
  • Garde-toi un plan B (d’autres études).
  • Trouve quelque chose comme un certificat/bac après ta probation et fais-le à temps partiel, plan B.
  • Reste à l’école, deviens médecin.
  • Informe-toi sur les conditions de travail des temps partiels avant de faire trois ans de cégep, parce que les conditions pour ceux qui commencent le métier sont vraiment mauvaises, et ça ne s’améliore pas avec le temps, même avec un poste à temps plein.

Recherche de mentorat et apprentissage continu :

« Comme dans tout, il y a la théorie et la pratique. Trouve quelqu’un d’expérience qui partagera ses connaissances et répondra aux incertitudes des nouveaux. Quelqu’un qui expliquera pourquoi, dans certaines situations, on doit agir différemment. »

  • Apprends que le meilleur outil que nous possédons est notre cerveau, pas un protocole écrit par une cravate derrière un bureau après une compilation de statistiques.
  • Les anciens, soyez patients et partagez; les jeunes, soyez objectifs et profitez humblement des cheveux gris—vous y gagnerez tous, et la population aussi.
  • Écoute les plus vieux; c’est comme ça qu’on apprend.
  • Commence par les bases avant d’attendre plus. Porte l’uniforme correctement, utilise une terminologie médicale précise lorsque tu interagis avec d’autres professionnels, sois rigoureux dans l’évaluation et la documentation des conditions des patients, maîtrise les bases, etc.

Réalisme et défis du métier

« N’attends pas de félicitations de ton employeur pour un travail bien fait; il faut le faire entre nous, sinon tu vas attendre longtemps..........Bon travail les paramédics! »

Les dures réalités :

  • Tu feras BEAUCOUP de gériatrie.
  • Le gouvernement nous reconnaît à peine.
  • Les services de santé ne veulent pas de nous, et la sécurité publique non plus.
  • Certains professionnels de la santé vont nous regarder de haut.
  • Les résidences vont vous utiliser comme taxis deluxe gratuits, en disant que c’est votre job, et c’est tout.
  • La population va vous utiliser pour avoir une civière en arrivant à l’hôpital ou pour passer plus vite à l’hôpital, ce qui est faux.
  • La job est puissamment imparfaite.
  • Tu ne vas pas sauver des vies tous les jours. Mais tu auras la chance d’aider quelqu’un chaque jour.
  • Ce n’est PAS toujours des appels d’urgence! Parfois, tu te demandes pourquoi ils ont appelé le 911, et il n’y a rien.
  • Sauver des vies et faire une différence, ça ne se fait pas juste en ressuscitant un patient en arrêt cardiaque.
  • Tu ne vas pas forcément sauver des vies. Mais tu peux faire une petite différence dans plusieurs vies.

Environnement de travail :

  • N’oublie jamais ton lunch froid parce que tu ne sais jamais si tu auras une heure pour dîner sur ton quart de travail.
  • La chose la plus importante, c’est le partenaire, qui fait toute la différence; ayez confiance l’un en l’autre.

Bien-être personnel et équilibre

« Le mot respect avant tout ce que je fais : respect de mes patients, de notre profession, des intervenants de la santé et autres comme les pompiers, policiers, etc., mais le plus important dans tout ça, c’est surtout de se respecter soi-même pour faire une carrière dans la dignité. »

«Tout le monde vit du stress au quotidien, et nous aussi, en plus de ne pas toujours avoir un travail des plus joyeux et pour lequel notre système nerveux est constamment sollicité (les radios, la tablette, nos ordinateurs, nos cellulaires, le bruit du camion, les mises à jour constantes, travailler dans le froid en plus de gérer les urgences et de travailler avec des gens différents). Il faut des moments de déconnexion. Tu n’es pas un robot. »

Trouver un équilibre :

  • Il y a une vie en dehors de l’ambulance; prends soin de l’entretenir.
  • Pour que ton cerveau et ton corps fonctionnent bien, tu dois prendre le temps de dormir, de te nourrir et de t’amuser. La vie, c’est plus que la job.
  • Travaille ton lâcher-prise parce que le système peut te brûler.
  • Trouve des moyens d’avoir le plus de plaisir possible.
  • Garde la flamme vivante!
  • Ne prends pas ça à cœur; prends ça une heure à la fois.
  • N’aie pas peur de tenir la main de ton patient.
  • Aide ton prochain parce que tu pourrais être le prochain.

Sécurité

La sécurité avant tout :

  • La SÉCURITÉ avant tout dans TOUT!
  • Fais confiance à ta petite voix intérieure... ton instinct a souvent raison.
  • Tu es à un appel d’arrêter de travailler; la maladie psychologique est réelle! Le PTSD, le burnout, la dépression, l’anxiété…

« En repensant à ce que j’ai appris à l’école, pratiqué professionnellement, mais malheureusement mal géré avec le temps… Quoi qu’il en soit. Dans les situations de stress élevé et avec plusieurs victimes, on m’a encouragé à mettre de côté le traumatisme et à observer la scène. Cela profite aux victimes (tu sais où tu es nécessaire), aux membres de l’équipe (tu apportes de la force, de l’inspiration et des conseils) et à toi-même (cela te donne du recul et t’alerte sur les menaces potentielles). De la même manière, nous sommes équipés pour éviter certains pièges au fil du temps, mais nous ne le faisons pas toujours. Nous sommes tellement habitués à penser que nous maîtrisons tout que nous manquons l’évidence… et le karma est une vache. Ce à quoi je fais référence, c’est TOI. TOI, la sécurité et le bien-être de tes proches et amis, et le tien. C’est ce qu’on oublie. Peut-être que ce n’est pas assez renforcé dans le milieu académique, qui sait. Pour ma part, j’aurais aimé qu’on me signale les petits caractères sous ma marque ensanglantée… Alors, pour résumer, je dirais au jeune moi de se souvenir de lui-même, et par là de ceux que j’aime, car ce sont eux qui comptent le plus, n’est-ce pas? »


« Quand j’ai commencé, je voulais sauver des vies et pensais ressentir de la satisfaction et de la valorisation principalement dans ces moments-là. La réalité, c’est qu’on est loin de faire des “appels d’urgence” tous les jours, mais j’ai appris à trouver beaucoup de satisfaction et de valorisation à prendre soin de mes patients.

Rassurer un enfant inquiet pour son parent ou grand-parent,

Rassurer une personne âgée qui a peur de ne pas se faire écouter par le personnel soignant,

Voir le soulagement dans le regard de quelqu’un à qui tu as pris le temps d’expliquer ce qui se passe et les prochaines étapes de soins,

Avoir une conversation authentique avec une personne isolée qui vit dans la solitude.

Sauver des vies et faire une différence, ça ne se fait pas juste en réanimant un patient en arrêt cardiaque. »

Advice for paramedics – from paramedics

(23-08-2024)

I asked paramedics the following questions.

If you could give yourself one piece of advice when you were just starting your career as a paramedic, what would it be? What’s the most important thing that wasn’t taught in the emergency prehospital care program?

Their replies provide deep insight into a profession struggling to survive amidst changing socio-demographics, increased demands for emergency prehospital care, and often toxic working conditions.

I’ve grouped their answers by theme.

Mental and Physical Health

Take care of yourself first:

  • Your physical and mental health comes first. Having a plan B is a solution to consider.
  • Take good care of your physical and mental health and seek all relevant help without shame or embarrassment.
  • There is no room for false pride in the ambulance; when it’s not going well, take a break. It’s better than ending your career there, whether it’s physical or mental – get help.
  • Remember you’re human; it’s okay not to feel good after a call and ask for help if needed.
  • Trust your inner voice... your gut feeling is often right.
  • Learn to live with our ghosts, post-traumatic shocks, because we see things in one day that the average person will never see in a lifetime.
  • You are the most important person. Work on letting go because the system can burn you out as much, maybe even more so than the calls.
  • Stay away from problems and find a partner you’re happy to go to work with.
  • For your brain and body to function well, you must take time to sleep, eat, and have fun. Life is more than just the job.
  • Take care of yourself. No one is immune from burnout, and often it’s not necessarily for what you thought would bring you to your knees. Sometimes it accumulates.
  • Don’t wait to ask for help. The real irritants of the job are outside of it. Find ways to stay calm.

Professional Integrity and Respect

“Never forget that your patient needs you and that those needs can change quickly, so be ready to do your very best and never let down your guard. The symptoms your patient is expressing are real to them and require your full attention until proven otherwise, even if you don’t agree.”

Respect and empathy:

  • Always treat your patient as you would like to be treated with RESPECT.
  • Have compassion for each of your patients.
  • Treat the underprivileged and elderly like a beloved family member; give compassionate care as you would want to receive.
  • Hold your patient’s hand; it goes a long way to saying, “I care.”
  • Patience with our patients, some will test our limits, but having patience for them is essential.

Professionalism:

  • They don’t teach you about professional integrity. How to conduct and present yourself publicly.
  • To be recognized as professionals, we need to act like professionals.
  • Public perception of our job is great, and that has to be seen as a privilege that we must maintain. It can be lost easily.
  • Be empathetic. That’s the only way to make this job work.
  • Learn to distance yourself from negative leaders; they are often as loud as they are useless.
  • Be kind.
  • Patience is not taught; no one told me to take my time with my patients, to converse with them, and to have patience with them.
  • We are human and can always be wrong. Accept your mistakes and learn from them; this will only make you better at your job.

“Patience. You need to have patience. Patience with partners you don’t appreciate much, because before having a stable one, you’ll have 800 different ones. Patience with our calls, no matter the time, no matter if we’re sleeping (7/14) or eating, no matter the nature of the call (urgent or not). Patience with our patients, some will test our limits, but having patience for them is essential. Patience with our calls, before doing an emergency, you might do 40 non-urgent ones. Patience with our supervisors, they do their best with what they have, they too are out of breath with all the paramedics who have no patience. In short, patience is not taught; no one told me to take my time with my patients, to converse with them, and to have patience with them.”

Career and Professional Development

Plan for the future:

  • Plan to have a profession with a good pension fund: e.g., Regop.
  • Since you’re doing this part-time, take the opportunity to continue studying in another field because you’ll need to change eventually.
  • Keep a plan B just in case...
  • Read government literature on the health system, commission of inquiry reports to see the state of the system.
  • Get involved in what interests you: union, employer, projects, whatever. Many talk, few act. Build your happiness and don’t wait for someone else to do it for you. Prioritize your mental/physical health outside of work.
  • Keep a plan B (further studies).
  • Find something like a certificate/bachelor’s degree after your probation and do it part-time, plan B.
  • Stay in school, become a doctor.
  • Find out about part-time working conditions before doing three years of college because the conditions for those starting the job are really bad, and they don’t improve with time, even with a full-time position.

Seek mentorship and continuous learning:

“As with anything, there is theory and practice. Find someone experienced who will share their knowledge and answer the uncertainties of newcomers. Someone who will explain why we sometimes have to act differently in certain situations.”

  • Learn that the best tool we have is our brain, not a protocol written by a suit behind a desk after compiling statistics.
  • The experienced ones, be patient and share; the young ones, be objective and humbly benefit from the grey hairs—you’ll all gain, and so will the public.
    Listen to the older ones; that’s how you learn.
  • Start with the basics before expecting more. Wear the uniform correctly, use accurate medical terminology when interacting with other professionals, be thorough in assessing and documenting patient conditions, master the basics, etc.

Job Realities and Challenges

“Don’t wait for congratulations from your employer for a job well done; we need to do it among ourselves, or you’ll be waiting a long time..........Good job, paramedics!”

The harsh realities:

  • You will do A LOT of geriatrics.
  • The government barely recognizes us.
  • Health services don’t want us, and public safety doesn’t want us.
  • Some healthcare professionals will look down on us.
  • Residences will use you as free deluxe taxis, saying it’s your job, and that’s it.
  • The public will use you to get a stretcher upon arrival at the hospital or to get through the hospital faster, which is false.
  • The job is powerfully imperfect.
  • You’re not going to save lives every day. But you will have a chance to help someone every day.
  • It’s FAR from always being emergency calls! Sometimes you wonder why they called 9-1-1, and there’s nothing.
  • Saving lives and making a difference doesn’t just happen by shocking a code patient.
  • You won’t necessarily save lives. But you can make a small difference in many lives.

Work environment:

  • Never forget your cold lunch because you never know if you’ll have an hour for lunch on your shift.
  • The most important thing is the partner, who makes all the difference; trust each other.

Personal Well-being and Balance

“The word respect comes before everything I do: respect for my patients, our profession, healthcare workers, and others like firefighters, police, and so on, but most importantly, respect yourself to have a career with dignity.”

“Everyone experiences stress daily, and so do we, in addition to not always having the most joyful job and for which our nervous system is always solicited (the radios, the tablet, our computers, our cell phones, the noise of the truck, the constant updates, working in the cold in addition to managing emergencies and working with different people). It takes moments of disconnection. You’re not a robot.”

Finding balance:

  • There’s life outside the ambulance; take care of it.
  • For your brain and body to function well, you must take time to sleep, eat, and have fun. Life is more than just the job.
  • Work on letting go because the system can burn you out.
  • Find ways to have as much fun as possible.
  • Keep the flame alive!
  • Don’t take it to heart; take it one hour at a time.
  • Don’t be afraid to hold your patient’s hand.
  • Help your neighbour because you might be the next one who needs help.

Safety

Safety first:

  • SAFETY #1 in EVERYTHING!
  • Trust your inner voice... your gut feeling is often right.
  • You are one call away from stopping work; psychological illness is real! PTSD, burnout, depression, anxiety…

“Actually, thinking back on what I learned in school, practiced professionally, but sadly mismanaged as time went on… be that as it may. In high-stress/multi-victim situations, I was encouraged to set the trauma down and take in the visual. This benefits the victims (you know where you are needed), the team members (you are providing strength, inspiration, and guidance), and to yourself (it provides you with perspective and alerts you to potential threats).
Similarly, we are tooled to avoid certain pitfalls as time tolls, but we don’t. Not always. We’re so used to thinking that we’re on top of everything that we miss the obvious… and karma is a bitch.
What I’m referring to is YOU. YOU, the safety and wellbeing of your loved ones and friends, and your own. That’s what we forget. Perhaps it isn’t reinforced as much as it should be in academia, who knows. I, for one, wish I’d been alerted to the fine print under my blood-stained mark…
So, to reply in a nutshell, I would tell the younger me to remember himself, and through that the ones I love, because they are what matter the most, aren’t they?”


“When I started, I wanted to save lives and thought I would feel satisfaction and validation mainly from those moments. The reality is that we’re far from doing “emergency calls” every day, but I’ve learned to find a lot of satisfaction and validation in taking care of my patients.

  • Reassuring a child worried about their parent or grandparent,
  • Reassuring an elderly person who is afraid of not being listened to by healthcare staff,
  • Seeing the relief in someone’s eyes when you take the time to explain what’s happening and the next steps in care,
  • Having an authentic conversation with an isolated person living in solitude.
  • Saving lives and making a difference doesn’t just happen by resuscitating a patient in cardiac arrest.”