Côte Nord - Situation critique
(English version follows the french.)
(02-08-2024)
L'annonce du mercredi du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord a averti que les urgences de Forestville et des Escoumins seraient affectées par des fermetures totales ou partielles jusqu'au 6 août.
L'annonce indique que la population devrait se rendre à la salle d'urgence de Chicoutimi (115 km) ou de Baie-Comeau (196 km).
L'annonce continue en disant : « Les services ambulanciers demeureront disponibles afin de répondre aux urgences et ils seront ajustés lors des réductions de services. En cas d’urgence, composez le 911. »
La réalité semble être bien différente.
Jeudi matin, l'ambulance de Sacré-Cœur a répondu à une urgence de priorité 1. C'était un appel critique, mais au lieu de transporter leur patient sur les 44 km jusqu'aux Escoumins, les paramédics ont prodigué des soins pendant 115 km tout en transportant leur patient jusqu'à Chicoutimi.
Si vous n'avez pas encore eu l'expérience de conduire sur la route 172, c'est une route sinueuse et cahoteuse avec une multitude d'occasions de rencontres rapprochées avec la faune locale.
Comme un paramédic m'a confié, « C'est terrible, un énorme stress de plus pour nous. Pour nous, un appel vers Chicoutimi représente une découverture de zone de 5-6 heures pour Sacré-Cœur et Tadoussac. »
Les fermetures des urgences et les autres réductions de services hospitaliers obligent les paramédics à transporter leurs patients bien au-delà de leurs zones de réponse habituelles, laissant leurs collègues dans des villes pas si proches répondre en renfort.
Plus tôt cette semaine, les paramédics ont complété un transfert de patient vers La Malbaie (110 km) pour ensuite être assignés à une réponse d'urgence de haute priorité à Baie-Sainte-Catherine (67 km aller-retour). Finalement, ils ont pu revenir dans leur propre zone de réponse, mais seulement après presque 7 heures.
Pour les paramédics travaillant sur des horaires de faction archaïques, le nombre d'heures passées en route vers des urgences éloignées, puis à revenir, les met en danger d'atteindre leur nombre maximum d'heures de travail consécutives. Cela signifie qu'ils devront prendre une pause de huit heures imposée par la CNESST et que leur ambulance sera hors service.
Ce n'est pas une région qui peut se permettre d'avoir moins des paramédics disponibles pour répondre aux appels prioritaires. Les temps de réponse sont déjà longs (une moyenne de 24,17 minutes pour les urgences les plus critiques dans la zone d'intervention de Sacré-Cœur-Tadoussac), et les routes difficiles sont souvent le théâtre d'accidents impliquant plusieurs patients. Plus tôt cette semaine, une équipe des paramédics soignait plusieurs patients grièvement blessés sur les lieux d'un grave accident en attendant que des collègues arrivent d'autres villes.
Je ne suis pas sûr du type d'ajustements envisagés lors de la rédaction de cette annonce, mais il semble évident que quelque chose doit être fait pour réduire le poids qui pèse sur les épaules des paramédics alors que le système de santé de la Côte-Nord continue de flancher.
The announcement on Wednesday from the Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord warned that the ERs in Forestville and Les Escoumins would be affected by full or partial closures through August 6th.
The announcement notes that the population should go to the emergency room in Baie-Comeau (196 km) or Chicoutimi (115 km). The announcement continues to say, “Ambulance services will remain available to respond to emergencies and will be adjusted during service reductions. In case of emergency, call 911.”
The reality appears to be something quite different.
On Thursday morning, the ambulance in Sacré-Cœur responded to a Priority 1 emergency. It was a critical call, but instead of transporting their patient the 44 km to Les Escoumins, the paramedics provided care for 115 km while transporting their patient all the way to Chicoutimi.
In case you haven’t had the experience of driving on Route 172, it’s a bumpy, winding highway with a multitude of opportunities for close encounters with the local wildlife.
As one paramedic confided in me, “It’s terrible, an enormous additional stress for us. For us, a call to Chicoutimi represents a 5-6 hour zone coverage gap for Sacré-Cœur and Tadoussac.”
The ER closures and other hospital service cuts mean paramedics are forced to transport their patients far outside their home response zones, leaving their colleagues in not-so-adjacent towns to respond in relief.
Earlier this week, paramedics completed a patient transfer to La Malbaie (110 km) only to be assigned to a high-priority emergency response in Baie-Sainte-Catherine (67 km each way). Eventually, they were able to get back to their own response zone, but only after almost 7 hours.
For paramedics working on archaic on-call schedules, the number of hours spent en route to and returning from distant ERs puts them in danger of maximizing their maximum number of consecutive working hours. That means they will need to take a CNESST-imposed pause of eight hours and their ambulance will be out of service.
This is not a region that can afford less paramedics available to respond to high priority calls. The response times are already lengthy (an average of 24.17 minutes for the most critical emergencies in the Sacre-Coeur-Tadoussac response zone), and the challenging roads are often the scene of multi-patient crashes. Earlier this week, a team of paramedics was caring for several seriously-injured patients at the scene of a bad crash while waiting for colleagues to respond from other towns.
I’m not sure what type of adjustments were envisioned when this announcement was crafted, however, it seems apparent something needs to be done to reduce the amount of weight being placed on the shoulders of paramedics as the health care system on the Côte-Nord continues to falter.
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