10-15 | 26-10-2024
(English version follows the French).
Cela fait maintenant 990 jours que nous avons entrepris ce voyage avec le projet La Dernière Ambulance. Nous avons parcouru un long chemin ensemble. Merci pour le privilège de votre compagnie alors que nous continuons sur cette voie inexplorée.
Avec mes remerciements à Dessercom pour l’invitation, j’ai passé cette semaine plusieurs heures en tant qu’observateur aux côtés de paramédics travaillant dans les zones d’intervention de Saint-Hyacinthe et Acton-Vale. J’ai passé le quart de travail à discuter avec eux, à les écouter parler de leur passion et de leur amour pour la profession, tout en partageant des suggestions, idées et perspectives sur comment améliorer le système de soins préhospitaliers d’urgence. J’écrirai beaucoup plus sur cette expérience dans la prochaine édition de 10-15.
Le 22 octobre, le MSSS a envoyé le mémo suivant à tous les acteurs du système de soins préhospitaliers d’urgence. Si cela vous semble familier, c'est parce que l’on y retrouve une grande partie du contenu – et des recommandations – que j’ai présentés dans cet article de The Last Ambulance le 26 septembre.
L’histoire de cette semaine porte sur ce qui s’est passé lorsqu’une aspirante paramédic a demandé de l’aide jeudi soir dernier sur l’Île-Perrot, dans le secteur de la Montérégie-Ouest.
J’y reviendrai dans un instant.
Avant cela, l’une des leçons que j’ai tirées de ma visite auprès des paramédics de Saint-Hyacinthe et d’Acton-Vale est que nous avons vraiment besoin d’une boîte à suggestions d’histoires ici, à La Dernière Ambulance. Si vous avez une histoire que vous pensez que nous devrions couvrir, vous pouvez me joindre par courriel à : newman.hal@gmail.com
Et maintenant, voici notre histoire.
Tard jeudi après-midi, une jeune femme s’est rendue dans une pharmacie sur l’Île-Perrot. Étudiante en troisième année en soins préhospitaliers, elle ne se sentait pas bien et a reconnu les premiers signes d’une réaction allergique grave.
Elle avait des difficultés à respirer, était extrêmement nauséeuse et présentait une éruption cutanée. Le pharmacien a appelé le 9-1-1 et demandé des paramédics de toute urgence.
Les répartiteurs médicaux d’urgence ont immédiatement classé l’appel en Priorité 1. Priorité 1 = Risque de mortalité. L’ambulance disponible la plus proche a été assignée à l’appel. Cependant, il y a eu un retard important avant leur arrivée sur place.
C’est le type d’urgence où chaque seconde compte.
La jeune femme, aidée par le pharmacien et suivant les instructions de son médecin, s’est administrée elle-même 2 EpiPen immédiatement.
Les premiers répondants sont arrivés et, voyant que l’état de leur patiente continuait de se détériorer, ont administré de l’oxygène et l’EpiPen qu’ils avaient avec eux.
La pharmacie a fourni 4 autres EpiPen, qui ont été administrés à intervalles de 5 minutes, pour un total de 7 injections avant l’arrivée des paramédics, qui ont administré davantage d’épinéphrine ainsi qu’un médicament pour traiter la détresse respiratoire de la jeune femme.
La jeune femme s’est rétablie sans complications, bien qu’elle ait été très secouée par cette expérience.
« J’ai appelé le CETAM pour leur dire à quel point c’était inacceptable. Ils sont en train de regarder la situation. Ils m’ont confirmé que c’était bien une Priorité 1. Si je n’avais pas été dans une pharmacie, nous n’aurions eu aucun épinéphrine disponible. Quel désastre ! »
Gardez à l’esprit que, bien que le CETAM soit la compagnie ambulancière qui dessert une grande partie de la Montérégie-Ouest, elle ne contrôle pas l’affectation des appels. Cette responsabilité revient au Centre Communications Santé — et en fin de compte, la responsabilité du système de soins préhospitaliers d’urgence dans la région appartient au CIUSSS.
Je lui ai demandé si elle avait des doutes sur sa décision de devenir paramédic après avoir vécu le pire de notre système de soins préhospitaliers d’urgence.
« Au contraire, cela me donne encore plus envie de devenir paramédic. Je pense que cela ouvre les yeux sur l’échec de notre système de santé. »
Rappelez-vous, cela pourrait arriver à n’importe qui – bien que le patient ne sera probablement pas assez chanceux pour se trouver dans une pharmacie lorsque des médicaments vitaux sont nécessaires en urgence.
Si ces histoires vous touchent, parlez de La Dernière Ambulance à vos amis. Chaque lecteur compte.
It has been 990 days since we started on this journey with The Last Ambulance project. We have covered a lot of ground together. Thanks for the privilege of your company as we continue on this uncharted pathway.
With thanks to Dessercom for extending the invitation, this week I spent several hours in the company of paramedics working in the Saint-Hyacinthe and Acton-Vale response zones as an observer. The shift was spent talking with and listening to paramedics as they talked about their embrace of and love for the profession intermixed with suggestions, ideas, and insights on how to improve the emergency prehospital care system itself. I'll be writing much more about that experience in the next edition of 10-15.
On October 22nd, the MSSS sent out the following memo to all actors within the emergency prehospital care system. If it looks familiar, that's because it's much of the same material - and recommendations I laid out in this article in The Last Ambulance on September 26th.
This week's story is about what happened when a paramedic-in-training called for help this past Thursday evening on Île-Perrot in the Montérégie-Ouest sector.
I'll get to that in a moment.
Before I do, one of my takeaways from my visit with the paramedics in Saint-Hyacinthe and Acton-Vale was that we really need a story suggestion box here at The Last Ambulance. If you've got a story you think we ought to be covering, you can reach me via email at: newman.hal@gmail.com
And now, here's our story.
Late on Thursday afternoon, a young woman went to a pharmacy on Ile-Perrot. A third year paramedic student, she wasn’t feeling well and recognized the early warning signs of a severe allergic reaction.
She was having difficulty breathing, was severely nauseated and had broken out in hives. The pharmacist called 9-1-1 and requested paramedics STAT.
Emergency medical dispatchers immediately triaged the call as a Priority 1. Priority 1 = Risk of mortality. The closest available ambulance was assigned to the call. However, there was a significant delay before they finally arrived on-scene.
This is the type of emergency where every single moment counts.
The young woman, assisted by the pharmacist and per her doctor’s orders, self-administered 2 Epi-pens immediately.
The first responders arrived and with their patient’s condition continuing to worsen, administered oxygen and the Epi-pen they were carrying.
The pharmacy provided 4 more Epi-pens, which were administered at 5-minute intervals, for a total of 7 shots prior to the arrival of the paramedics who administered more epinephrine as well as a medication to treat the woman’s respiratory distress.
The young woman has recovered without any complications although she was quite shaken by the experience.
“I called CETAM and told them how unacceptable it was. They are looking into it. They confirmed for me it was a Priority 1. If I wasn’t at a pharmacy, we would have had no epinephrine available. What a disaster!”
Keep in mind that while CETAM is the ambulance company which serves much of the Monteregie-Ouest, they do not control the assignment of calls. That responsibility lies with the Centre Communications Santé – and ultimately, the responsibility for the emergency prehospital care system in the region belongs to the CIUSSS.
I asked the young woman if she had any second thoughts about becoming a paramedic having just experienced the worst of our emergency prehospital care system.
“If anything, it makes me want to become a paramedic even more. I feel it’s a big eye opener to how our healthcare (system) is failing.”
Remember, this could happen to anyone - although it's unlikely the patient will be lucky enough to be within the confines of a pharmacy when life-saving drugs are required on an urgent basis.
If these stories resonate with you, please refer The Last Ambulance to your friends. Every reader matters.
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