Les précieuses ressources paramédicales sont-elles envoyées aux bons appels ?
Les paramédics répondent régulièrement aux appels non urgents en mode STAT.
English follows the french.
(04-09-2024)
À la suite d'une demande d'accès à l'information, La Dernière Ambulance a pu constater qu'au cours du mois de décembre 2023, les paramédics d'Urgences-santé ont répondu à 7805 appels de priorité 0 et 1 (les plus critiques) qui ont entraîné le transport d'un patient à l'hôpital.
De ces 7805 patients, seulement 2213 (28,35 %) ont nécessité un transport urgent (feux et sirènes) aux urgences.
Durant le mois de janvier 2024, sur 7 470 appels de priorité 0 et 1 ayant donné lieu à un transport vers un hôpital, seulement 1 955 (26,17 %) de ces patients ont nécessité un transport urgent aux urgences.
Durant le mois de février 2024, sur 7110 appels de priorité 0 et 1 ayant donné lieu à un transport vers un hôpital, seulement 1812 (25,49 %) de ces patients ont nécessité un transport urgent aux urgences.
Cela signifie que, pour la période que nous avons examinée, pour près de 75 % des appels hautement prioritaires où le patient a été transporté à l'hôpital, le transport en mode urgent n'a pas été jugé nécessaire par les paramédics.
Cela soulève de sérieuses questions sur l'affectation des rares ressources ambulancières aux appels où la grande majorité des patients ne sont pas gravement malades ou blessés.
Que faire pour s'assurer que les personnes qui appellent le 9-1-1 sont celles qui ont le plus besoin de soins préhospitaliers d'urgence de niveau paramédical ?
Il nous faut des solutions de rechange viables. Le Québec a mis en place un système de soins préhospitaliers d'urgence qui servira de filet de sécurité pour tous ceux qui n'ont nulle part où aller, car il n'existe littéralement aucune solution de rechange viable.
Certains suggèrent des amendes. Qu'est-ce que cela changerait, à part les difficultés plus grandes que cela pourrait causer aux membres les plus vulnérables de notre société ? Les véritables responsables de cette situation ne sont pas ceux qui appellent le 9-1-1.
Les paramédics devraient être autorisés à traiter et à libérer certains patients plutôt que d'être obligés de les transporter dans les salles d'attente des urgences où ils sont transférés sur une chaise pour attendre des heures avant d'être soignés.
Nous souffrons depuis longtemps d'un décalage brutal entre les initiatives politiques et la réalité sur le terrain. À chaque instant, les paramédics sont empêchés de travailler à leur plein potentiel. Ils ne font qu'une fraction de ce qu'ils pourraient faire si les stratèges se rendaient compte de tout ce qui est possible.
N'est-il pas intéressant de constater qu'en Australie, Ambulance Victoria est connectée à un service d'urgence virtuel où toute personne ayant accès à un téléphone portable peut interagir avec un médecin 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 ?
Pas le 8-1-1.
Un véritable service d'urgence virtuel.
Pourquoi ne pourrions-nous pas faire cela au Québec ?
Nous avons la créativité en masse. Nous avons la technologie.
Ce qui nous manque, c'est la vision d’un système de soins préhospitaliers d’urgence centré sur le patient et assisté par des paramédics.
Are precious paramedic resources being sent to the right calls?
Paramedics are routinely responding to non-urgent calls on an urgent basis.
As the result of an access to information request, The Last Ambulance was able to ascertain that during the month of December 2023, paramedics working for Urgences-santé (the ambulance service for Montréal and Laval) responded to 7805 Priority 0 and 1 calls (most critical) which resulted in a patient being transported to a hospital.
Of those 7805 patients, only 2213 (28.35 percent) required urgent transport (lights and sirens) to the ER.
During the month of January 2024, of 7470 Priority 0 and 1 calls which resulted in a transport to a hospital, only 1955 (26.17 percent) of those patients required urgent transport to the ER.
During the month of February 2024, of 7110 Priority 0 and 1 calls which resulted in a transport to a hospital, only 1812 (25.49%) of those patients required urgent transport to the ER.
That means, for the timeframe we examined, for almost 75 percent of high priority calls when the patient was transported to hospital, driving under urgent conditions to the ER was not deemed necessary by the paramedics.
This raises serious questions about the allocation of scarce ambulance resources to calls where the vast majority of patients are not critically ill or injured.
What to do to ensure the people who are calling 9-1-1 are the people who are most in need of paramedic-level emergency prehospital care?
We need viable solutions. Québec has made the emergency prehospital care system a security net for those if our society who, literally, have no where else to turn to get assistance.
Some people suggest fines. What would that change other than incur greater challenges on the most vulnerable members of our society? The people who are really responsible for this situation aren't the ones calling 9-1-1.
Paramedics should be enabled to treat and release some patients rather than be forced to transport them to ER waiting rooms where they are transferred to a chair to wait hours for care.
We've long suffered with a brutal disconnect between policy initiatives and reality on the streets. At every single turn, paramedics have been prevented from working to their full potential. They do a fraction of what they could be doing if policy strategists realized just how much was possible.
Isn't it interesting that in Australia, Ambulance Victoria is connected to a Virtual Emergency Department where absolutely anyone with access to a mobile can interact with a physician 24/7?
Not 8-1-1.
A real virtual ER.
Why couldn't we do that in Quebec?
We have the creativity en masse. We have the technology.
What we're missing is the vision of a patient-centric, paramedic-enabled emergency prehospital care system.
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