Un autre saison d'enfer
(12-14-2024)
English version follows the French.
Ce n’est pas une grève. Arrêtez d’appeler ça une grève.
Les paramédics ne sont pas en grève.
Ils exercent des moyens de pression contre leurs employeurs et le gouvernement.
Ils continuent de répondre à tous les appels qui leur sont assignés. Ils continuent de fournir des soins de qualité à leurs patients. Ils continuent de couvrir le plus de quarts de travail possible.
Le mot « grève » est utilisé parce que, honnêtement, « moyens de pression » n’attire pas l’attention de la même manière.
Cependant, et c’est très important de le rappeler, les paramédics fournissent un service essentiel, donc ils n’ont pas le droit de cesser complètement le travail.
La réalité, c’est que, parmi tous les travailleurs de la santé en première ligne, les paramédics et les répartiteurs médicaux d’urgence sont de loin les plus marginalisés. Il y a seulement environ 6 650 paramédics actifs au Québec.
Leurs conditions de travail varient entre difficiles et extrêmes. Leurs horaires ne reflètent pas les attentes des générations actuelles et futures. Leur échelle salariale est si archaïque que beaucoup quittent la profession avant même d’avoir atteint le taux horaire maximal.
Leurs voix sont divisées entre les différents syndicats qui les représentent, et je me suis souvent demandé si le gouvernement tente de monter un syndicat contre un autre, cherchant à créer différentes classes de paramédics en fonction de celui qui les représente à la table de négociation.
Les paramédics ne sont pas en grève. Ils soutiennent toujours un système brisé de soins préhospitaliers d’urgence sur leurs épaules déjà usées.
Ce n’est pas une grève. Arrêtez d’appeler ça une grève.
C’est un moyen de pression. Ce sont des tactiques de protestation. Mais, honnêtement, je ne suis pas certain que quelqu’un d’autre que les paramédics eux-mêmes y prête attention.
Le public veut seulement savoir qu’il y aura quelqu’un pour répondre lorsqu’ils appelleront le 9-1-1. Ils savent que le système est brisé.
Il semble que les seuls qui continuent de faire du rafting sur la rivière du déni, ce sont les négociateurs du gouvernement qui n’ont toujours pas compris que les paramédics forment le tissu conjonctif qui maintient le système en place.
Et nous voilà donc une fois de plus dans une autre saison d’enfer du système échoué des soins préhospitaliers d’urgence au Québec.
Où maintenir le statu quo, aussi profondément dysfonctionnel soit-il, semble être l’objectif.
Another season of Hell
It's not a strike. Stop calling it a strike.
Paramedics are not on strike.
They are taking labour action against their employers and the government.
They continue to respond to all of the calls assigned to them. They continue to provide quality care to their patients. They continue to cover as many shifts as they can.
The word 'strike' is used because, quite frankly, 'labour action' doesn't capture the imagination in the same way.
However, and this is really important to remember, paramedics provide an essential service so they are not permitted to engage in a full work stoppage.
The reality is that of all the frontline healthcare workers, paramedics and emergency medical dispatchers are, by far, the most marginalized. There are only about 6650 actively employed paramedics in Québec.
Their working conditions range from difficult to extreme. Their schedules are not representative of the desires of the current and future generations. Their pay scale is so archaic that many of them leave the profession in less time than it takes for them to reach the top hourly rate.
Their voices are divided among the different unions representing them and I've often wondered if the government tries to play one union against another - trying to create different classes of paramedics dependent upon whom is representing them at the bargaining table.
Paramedics are not on strike. They are still holding up a broken emergency prehospital care system on their battered shoulders.
It's not a strike. Stop calling it a strike.
It's a labour action. It's pressure tactics. Although I'm not really sure anyone other than the paramedics themselves will take note.
The public just wants to know someone will answer when they call 9-1-1. They know the system is broken.
It seems the only people still whitewater rafting on the River of Denial are the government negotiators who still haven't grasped that paramedics form the connective tissue that keeps the system together.
And so here we all are once again in yet another season of hell in Québec's failed emergency prehospital care system.
Where maintaining the status quo, no matter how profoundly dysfunctional that may be, seems to be the goal.
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